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Lancement d'Explorer 1 Clic ici pour une version de taille normale
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En 1957 "une année géophysique internationale" (IGY) fut été organisée, puis prolongée en 1958. L'Union Soviétique et les Etats-Unis avaient tous les deux annoncé leur intention de lancer cette année des satellites artificiels autour de la terre. L'URSS fut la première, avec son premier "Spoutnik" ("satellite") le 4 octobre, suivi de Spoutnik II le 3novembre. Le satellite Vanguard prit feu au cours de son lancement lors de l'entrée officielle des USA, un échec, en décembre. Les USA ont alors ressorti le projet de vaisseau spatial, conçu non officiellement quelques années plus tôt par Wernher von Braun. Von Braun avait construit de grands missiles pour l'armée des USA et tout le matériel était prêt, mais jusque-là aucune autorisation n'avait été donnée pour lancer un satellite.
Le vaisseau spatial, nommé Explorer 1, conçu et construit par un groupe de scientifiques de l'université de l'Iowa sous la direction de James Van Allen, fut lancé le 31 janvier 1958 . Ce groupe avait précédemment bénéficié de la première observation d' une aurore boréale depuis une fusée et aussi du projet de l'IGY au cours d'un repas chez Van Allen en1950 (alors près de Washington).
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Conférence d'actualité lors du lancement de Explorer1; clic ici pour  une version de taille normale.
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Van Allen avait équipé le vaisseau spatial d'un compteur Geiger, un dispositif destiné à détecter les ions et les électrons de grande énergie. Le but était de mesurer l'intensité des rayons cosmiques, les ions rapides qui proviennent de l'espace, et en particulier leur variation en fonction de leur distance à l'équateur magnétique. Van Allen espérait le savoir à partir du niveau le plus bas de la gamme énergétique des rayons cosmiques, dont les particules ralentissent aussi en pénétrant la pleine épaisseur de l'atmosphère, pour atteindre la terre.
Découverte de la ceinture des radiations
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Vaisseau spatial Explorer 1 Clic ici pour une version de taille normale.
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Contrairement aux orbites des Spoutniks, celle d'explorer 1 était très elliptique et il atteignait une altitude d'environ 2500 kilomètres. Et, puisqu'on l'avait décidé de ne pas embarquer un enregistreur à bord lors du premier vol, les données ne pouvaient être recueillies que lorsque explorer 1 était à portée d'une station le détectant, le plus souvent à quelques minutes d'intervalle. Ces données étaient très étonnantes. Aux points bas de l'orbite le nombre de particules énergiques correspondait à peu près à la valeur prévue, mais aux parties hautes de l'orbite il tendait à être nul.
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Relevé de comptage d'Explorer 3
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Explorer 2 n'a pas été mis sur orbite, mais explorer 3, lancé le 26 mars, fut un succès, et il emportait un magnétophone enregistreur. Le relevé du nombre de coups était normal aux basses altitudes, puis montait rapidement pour atteindre la limite transmissible de 128, mais au niveau le plus élevé il tombait à zéro. Les essais en laboratoire avec des compteurs semblables confirmèrent que c'était caractéristique des taux extrêmement élevés, lorsque le compteur se décharge tellement fréquemment qu'il sature, et n'enregistre plus suffisamment pour déclencher le comptage.
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Spoutnik 3
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Spoutnik III, porteur d' instruments scientifiques plus élaborés, a été lancé le 12 mai et a confirmé cette découverte. On a réalisé plus tard que Spoutnik II avait également détecté la ceinture à la partie la plus élevée de son orbite, mais au-dessus de l'Australie, où l'URSS ne pouvait la dépister. Les Australiens avait recueilli le signal, mais l'URSS ne voulait pas leur révéler la source de l'émission. Il y eu un an plus tard d'autres études avec Explorer 4 (rayonnement captifs, historique ) et depuis bien sur, par de nombreux vaisseaux spatiaux.
En savoir plus
Un site Web avec l'image de la fusée Explorer-1 et avec des liens.
Pour plus sur l'histoire de l'explorer 1 et du Spoutnik, cliquez ici.
Cliquez ici pour une page Web consacrée à James Van Allen, et ici pour son autobiographie.
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